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Retour sur Furiosa: A Mad Max Saga

Devant l’échec public de Furiosa, il convient de s’interroger sur les forces et les faiblesses du nouveau joujou de George Miller. Une chose est sûre, si Furiosa n’est peut-être pas le grand chef-d’Å“uvre de la saga, il regorge d’idées et de moments brillants. Et franchement grisants.

L’échec public de Furiosa, nouvel opus de la saga Mad Max de George Miller, a de quoi faire rager. Car du grand spectacle au cinéma depuis le début de l’année, on en manque. Et Furiosa arrive à point. 9 ans après Mad Max Fury Road, qui lui aussi n’avait jouit que d’un succès commercial relatif mais qui avait gagné instantanément le statut de culte, ce nouveau long-métrage prend brillamment la suite.

Images de Furiosa

Oui plutôt l’avant-suite, car ce nouvel opus, centré sur le personnage jadis joué par Charlize Theron, raconte son origin-story, de son kidnapping initial à sa mue en vengeresse roublarde. À presque 80 ans, papy Miller en a encore sous le capot. Son film n’a rien d’une Å“uvre de vieux cinéaste, il respire encore la créativité et les tentatives en tout genre.

Effets visuels plus numériques que Fury Road

Alors bien sûr on peut voir quelques limites à son approche. D’abord visuellement. Plus numérique de Fury Road, Furiosa souffre de quelques carences à ce niveau, dont quelques textures pas finalisée. Surtout on contraste beaucoup avec la sensation poussiéreuse et tellurique du précédent volet. Rien n’est certain mais peut-être que cette fois, la production n’a pas pu faire ce qu’elle voulait sur le plateau. A l’époque de Fury Road, les explosions et les cascades avaient sérieusement abîmé le désert de Namibie, ce qui avait valu une polémique sur la pollution provoquée par le tournage. de gardes du corps ont assisté aux défilés, à l’instar des quatre colosses qui cernaient Kylie Jenner et Rosalía.   L’autre faiblesse du film vient de son étrange rythme. Là où les précédents Mad Max filent à mille à l’heure (à l’exception du 3e, qui lui aussi avait une structure en deux actes assez bancale) et sont d’une efficacité incroyable (la course poursuite finale du 2 ou les 25 première minute de Fury Road sont des modèles du genre),Furiosa fonctionne pas à-coups, par ellipses, et possiblement par segments manquants.

Une mélancolie au milieu de la cruauté

Images de Furiosa 

Paradoxalement, c’est aussi cette singularité qui donne au film son intérêt, qui lui évite de n’être qu’une redite. Surtout, de nouveaux personnages offrent une belle extension à l’univers. On pense notamment à Chris Hemsworth en méchant cabotin délicieux. N’oublions pas non plus de profiter des grandes scènes d’action présentes. Enfin, comme Fury Road, c’est un film qui révèle ici et là une mélancolie au milieu de la cruauté, des oasis de vie au milieu du désert ainsi qu’un traitement politique plus subtil qu’il n’y paraît (les figures des bad guy en sauveur tantôt messianiques, tantôt tyranniques sont passionnants). Alors pour toutes ces raisons, espérons que Furiosa gagne avec le temps un statut à la hauteur du film qu’il est.

écrit par Alexandre Mathis
Journaliste aimant les films triste et le Parrain

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