Dessin original d’Hergé, une planche de Tintin au Pays de l’Or noir
75 ans après la première parution de l’album
Vente aux enchères publiques « Arts de la bande dessinée »
Mercredi 19 novembre 2025 Ã Neuilly-sur-Seine
Hergé (Georges Remi, dit – 1907-1983)
Tintin au Pays de l’Or noir, planche originale
Encre de Chine, aquarelle bleue, gouache blanche, collage sur papier.
Planche 7 réalisée en 1939 et publiée en novembre 1939 dans Le Petit Vingtième (n°45) puis remaniée en 1948 dans le journal Tintin (n°7), avant d’être intégrée telle quelle à l’album édité en 1950 par Casterman.
Dimensions : 53 cm x 37,6 cm
Provenance : collection particulière / anciennement collection de Jacques Topor.
Bibliographie :
Tintin et moi, Entretiens avec Hergé (Numa Sadoul, réédition Casterman – Éditions Moulinsart, 2025)
Hergé, Chronologie d’une œuvre, Tome 5, 1943-1949, Philippe Goddin (Éditions Moulinsart, 2004)
L’Art invisible, Scott Mc Cloud (Vertige Graphic, 1999)
Estimation : 300 000 / 500 000 €
Le © Hergé/Tintinimaginatio 2025 doit être indiqué lors de la reproduction de cette planche.
Pour toute question relative à la reproduction de cette image, veuillez contacter la société Tintinimaginatio (delphine.maubert@tintin.be)
Une rare planche originale présentée par Aguttes
Neuilly-sur-Seine, le 4 novembre 2025 – Le mercredi 19 novembre 2025 à Neuilly-sur-Seine, Aguttes présentera une rare planche originale de Tintin au Pays de l’Or noir. Estimé 300 000 / 500 000 €, ce dessin a appartenu à la Collection Jacques Topor, l’un des premiers collectionneurs de planches originales de bandes dessinées.
«À l’occasion des 75 ans de la publication de Tintin au Pays de l’Or noir chez Casterman, nous avons le privilège de présenter aux enchères une rare planche originale issue de cet album, encore en mains privées. »
Sophie Perrine, Commissaire-priseur associé,
et Directeur du pôle Arts Classiques, Inventaires & collections particulières.
Une planche de 1939 au parcours éditorial emblématique
Réalisée en 1939 et publiée en novembre 1939 dans Le Petit Vingtième (le supplément hebdomadaire pour la jeunesse du journal Le Vingtième Siècle, un quotidien catholique belge publié entre 1895 et 1940), cette planche, remaniée en 1948 dans le journal Tintin (n°7), sera intégrée telle quelle à l’album, Tintin au Pays de l’Or noir, édité en 1950 par Casterman.
75 ans plus tard, les amateurs pourront enchérir et l’un d’eux pourra emporter cette planche originale d’Hergé.
Passé dans les années 1970 par la collection de Jacques Topor, ce lot constitue un exemple de la virtuosité graphique et narrative d’un grand maître de la bande dessinée.
Tintin au Pays de l’Or noir, la quinzième aventure du plus célèbre des reporters belges
Accompagné de ses amis, Tintin aura parcouru plus de 20 pays sur tous les continents, outre l’Océanie. Dans cette 15e aventure, l’énigme, qui a connu plusieurs variations au gré des publications, se déroule au Moyen-Orient. Tintin ainsi que les Dupond et Dupont y enquêtent sur un trafic d’essence frelatée. Pour le scénario, Hergé s’inspire d’un attentat ayant bien eu lieu (Haïfa, été 1938).
Un travail interrompu par la guerre
Alors qu’Hergé conçoit ses premières planches sous forme de trois strips*, il va devoir interrompre son travail pendant 8 ans à cause de la guerre. Ayant pu récupérer, par la suite, les planches originales, il décalque, adapte, redessine, en partie ou non certaines cases de la version d’avant-guerre. Parfois il modifie le récit, et il y introduit, à cette occasion, le capitaine Haddock. En outre, il doit s’adapter à un format plus grand des planches.
Hergé réutilise ici le dessin originel en découpant et remontant la planche, occupant toutes les cases. Cette deuxième version de l’aventure paraît dans le journal Tintin du 16 septembre 1948 à février 1950, puis en album chez Casterman la même année. Cette version fut à son tour remaniée et publiée en 1971.
une bande comprenant plusieurs cases
Une approche de la bande-dessinée proche du journalisme
« L’on sait qu’à la suite de sa rencontre avec Tchang, et l’album Le Lotus bleu, il se documente beaucoup plus pour ses albums, via des photos, articles de presse, livres et des faits d’actualité. Il fait ainsi voyager son lecteur dans un monde qui n’est pas complètement coupé du réel, bien au contraire. L’Or noir est ainsi un album à part car très intégré à la réalité historique de l’entre-deux guerres. »
Pauline Testut, experte
Parmi les personnages secondaires incontournables : les Dupond et Dupont
Protagonistes loufoques, les Dupondt se déguisent, comme à leur habitude, pour tenter de passer inaperçus. Sur la dernière case de cette planche, ils apparaissent vêtus en matelots pour enquêter sur le navire. Cette scène fait également écho à un autre passage de l’album, dans lequel ils interviennent, cette fois-ci, affublés de maillots de bain démodés.
C’est dans L’or noir que les deux comparses se manifestent le plus souvent.
La « Ligne claire », signature d’Hergé
Si l’humour et l’aventure caractérisent les récits d’Hergé, la « Ligne claire », style graphique aux encrages précis, aux traits et contours nets et ininterrompus, les distingue des autres bandes dessinées.
Par ailleurs, elle offre aux amateurs un genre universel ; l’apparente simplicité des visages favorise l’identification des lecteurs aux personnages.
Hergé a puisé son inspiration auprès d’Alain Saint-Ogan, Benjamin Rabier, avant de découvrir les comics américains.
Les Aventures de Tintin en quelques chiffres
23 albums
À partir de 1924, l’auteur de Tintin signe toutes ses illustrations sous le nom de Hergé. Ce pseudonyme vient des initiales inversées du père de Tintin : RG pour Georges Remi
Premier album : Tintin au Pays des Soviets en 1930
En 2019 : 270 millions d’exemplaires vendus
Traduites dans une centaine de langues et dialectes
Télécharger ci-après la notice de Pauline Testut, experte : notice
Le plus célèbre des Gaulois
Alors qu’est paru, le 23 octobre 2025, le nouvel album des aventures d’Astérix, Astérix en Lusitanie !, Aguttes proposera, le 19 novembre 2025, une demi-planche, issue d’un récit, Astérix, Rentrée Gauloise, scénarisé par René Goscinny et illustré par Albert Uderzo.
Parue, pour la première fois, dans le magazine Pilote n°363 en octobre 1966, et aujourd’hui estimée 40 000 / 60 000 €, elle témoigne de l’humour de René Goscinny et du dessin virtuose d’Albert Uderzo.
Pour toute pour toute utilisation d’une photo, veuillez contacter les Éditions Albert-René : Perrine Dubois (pdubois@editions-albert-rene.com)
