Les Trois Mousquetaires : Milady Décape et D’épée
Le second volet de la grande fresque Les Trois Mousquetaires, mainte fois adaptée et ici menée par François Civil, Eva Green et Vincent Cassel, remplit son contrat de grand spectacle à défaut d’impressionner.
On était sorti avec une impression assez agréable des Trois Mousquetaires: D’Artagnan, dans lequel François Civil jouait le rôle de ce jeune mousquetaire tentant de se faire une place aux côtés d’Athos (VincentCassel), Porthos (Pio Marmaï) et Aramis (RomainDuris) et au milieu des complots d’état. Le casting comptait en outre des stars comme Louis Garrel et Vicky Krieps dans les rôles du roi et de la reine ainsi qu’Eva Green en Milady. C’est cette dernière qui est au centre de ce second volet inspiré par les intrigues imaginées par Alexandre Dumas il y a presque deux siècles.
Une adaptation qui prend des libertés
Ici, l’adaptation est libre, prend énormément de liberté avec le roman et tente de répondre aux standards du block buster moderne, entre Ridley Scott et Christopher Nolan. Si le film prend le meilleur du premier, à savoir l’attention portée aux costumes, au spectacle, et la présence d’Eva Green qui jouait dans Kingdom of Heaven, cesTrois Mousquetaires: Milady prend le pire de Nolan. La musique se fait trop présente et surtout les scènes d’action sont illisibles. Or, les films de capes et d’épées se définissent justement par leur soin apporté aux duels et combats en tout genre.
Dommage car l’action qui se passe principalement autour du siège de La Rochelle est une bonne idée. Les complots sont difficiles à démêler pour les protagonistes et pour le spectateur, qui voit là un scénario se compliquer la tâche un peu sans raison. On sent que le réalisateur Martin Bourboulon (à qui l’on devait l’excellent Papa ou Maman et le biopic Eiffel) veut retrouver l’aspect feuilletonnant des romans, et que cette saga, si elle n’était pas aussi bien adaptée au grand écran par son spectacle, ferait une excellente série.

Jamais deux sans trois ?

