Partagée par sa fille sur Twitter, la décision d’un père de famille américain de quitter en janvier dernier le groupe familial WhatsApp parce qu’il ne supportait plus les multiples messages reçus quotidiennement a fait le tour du monde, et posé une nouvelle fois la question de la pression engendrée par les réseaux sociaux. Une pression dont les humoristes Gad Elmaleh et Bruno Bambi ont également nourri récemment certains de leurs sketches.
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Application la plus téléchargée dans l’Hexagone en 2022, WhatsApp est aujourd’hui au cœur de la vie sociale de dizaines de millions de Français. Comment l’utilisent-ils ? Sont-ils eux aussi sous pression ? Quels sont les désagréments qui les agacent le plus ? Pourraient-ils aujourd’hui s’en passer dans leur vie sociale ?
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Afin de répondre à ces questions, l’IFOP a interrogé à la demande du comparateur de Lemon.fr un millier de Françaises et de Français. L’enquête témoigne d’un usage soutenu de l’application, notamment pour créer et garder des liens amicaux et familiaux, mais aussi professionnels. S’ils font état de conséquences parfois désagréables, ils sont très majoritairement satisfaits des groupes auxquels ils appartiennent et seraient bien en peine, pour quelque 28% d’entre eux, de faire sans l’application
Les chiffres clés
- 72% des Français ont déjà utilisé WhatsApp et 57% des personnes interrogées ont été actives sur l’application ces trois derniers mois,
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- Elles sont en moyenne membres de 4,6 groupes, majoritairement familiaux et amicaux (74%),
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- 58% ont déjà été dérangées par le nombre de messages reçus, 51% par le sentiment d’être obligé d’y répondre et 45% par des échanges personnels au sein d’un groupe,
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- 33% des femmes et 31% des 18-24 ans disent qu’ils ne pourraient pas se passer de WhatsApp dans leur vie sociale.
La vie quotidienne des citoyens Français est désormais marquée par l’utilisation grandissante de WhatsApp.
Les habitudes et réflexes d’utilisation sont-ils les mêmes entre hommes et femmes ?
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Afin d’en savoir plus à ce sujet, le comparateur de forfaits mobiles et box Lemon.fr a confié à l’IFOP le soin d’interroger les Français et Françaises sur leur usage de l’application star.
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Une application qui génère un grand nombre d’utilisateurs Français, hommes et femmes confondus :
En effet, il y a une quasi-égalité quant à l’usage de WhatsApp : les hommes sont 56% à être actifs sur l’application, et les femmes 58%. Â
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L’écart se creuse lorsque l’on se concentre sur la présence dans les groupes de conversations :
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Globalement, les femmes sont plus nombreuses à être membres d’au moins 10 groupes WhatsApp (18%), contre 14% pour les hommes.
Quand il s’agit de ne participer à aucun groupe sur l’application, les hommes sont 11% contre 8% pour les femmes à être dans ce cas.
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De manière plus détaillée, les femmes ont souvent une longueur d’avance quant à leur présence sur les divers groupes :
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- 76% des femmes contre 73% des hommes ont un groupe familial.
- 77% des femmes contre 72% des hommes ont un groupe de nature amicale.
- 57% des femmes contre 50% des hommes ont un groupe de nature professionnelle.
- 53% des femmes contre 41% des hommes ont un groupe lié à un évènement.
- 42% des femmes contre 27% des hommes ont un groupe scolaire.
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À l’inverse, seuls les groupes associatifs et groupes militants rencontrent un plus grand nombre d’hommes que de femmes :
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- 43% des hommes contre 25% des femmes ont un groupe associatif (club sportif…).
- 13% des hommes contre 7% des femmes ont un groupe militant (syndicat, groupe d’action).
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Mais la seule présence ne suffit pas pour éclairer le ressenti des utilisateurs sur l’usage de l’application. Le vécu des expériences liées à WhatsApp est même souvent négatif, notamment pour les hommes :
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- Les femmes sont moins dérangées que les hommes par le nombre de messages (54% pour les femmes et 62% pour les hommes).
- 55% des hommes se sont déjà  sentis obligés de répondre à des messages contre 46 % des femmes.
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Enfin, la vie sociale sans WhatsApp est-elle envisageable pour les utilisateurs actifs ?
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De manière générale, ils sont 28% à affirmer ne pas pouvoir se passer de l’application pour leur vie sociale.
C’est en se penchant sur la différence entre les sexes que l’écart se creuse une nouvelle fois : environ un tiers des femmes (33%) disent qu’elles auraient du mal à s’en passer contre 22% pour les hommes.
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Étude réalisée par l’IFOP pour Lemon.fr les 14 et 15 février par questionnaire autoadministré auprès de 1 008 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatives de la population française.