Paul Newman : un centenaire sous le signe du cinéma et de l’engagement

Acteur de légende, réa­li­sa­teur res­pec­té, pilote pas­sion­né et phi­lan­thrope infa­ti­gable, Paul New­man (1925 – 2008) incarne l’élégance rare de ceux qui ont su conju­guer célé­bri­té et enga­ge­ment.

À l’occasion du cen­te­naire de sa nais­sance, le Fes­ti­val de Deau­ville rend hom­mage à cette figure mythique d’Hollywood, dont l’aura magné­tique et la pro­fonde huma­ni­té conti­nuent d’inspirer les générations.

Ori­gi­naire de l’Ohio, Paul New­man fait ses débuts sur les planches, sillon­nant les routes avec plu­sieurs troupes de théâtre avant de s’installer à New York, où il se pro­duit à Broad­way et rejoint l’Actors Stu­dio de Lee Strasberg.

Il accède à la célé­bri­té en 1958 avec le long métrage La Chatte sur un toit brû­lant, réa­li­sé par Richard Brooks, où il donne la réplique à Eli­za­beth Tay­lor et décroche sa pre­mière nomi­na­tion aux Oscars. En 1961, il campe le mythique joueur de billard Fast Eddie Fel­son dans L’Arnaqueur de Robert Ros­sen, rôle qu’il reprend vingt-cinq ans plus tard dans La Cou­leur de l’argent de Mar­tin Scor­sese et pour lequel il rem­porte l’Oscar du meilleur acteur.

Il tourne avec les plus grands cinéastes : Michael Cur­tiz, Otto Pre­min­ger, Alfred Hit­ch­cock, Robert Alt­man, Sid­ney Lumet, Syd­ney Pol­lack, Mel Brooks, James Ivo­ry, Joel Coen ou encore Sam Mendes.

Paul New­man passe aus­si der­rière la camé­ra. Il dirige notam­ment sa femme, Joanne Wood­ward, dans son pre­mier film Rachel, Rachel (1968), nom­mé aux Oscars et récom­pen­sé par un Gol­den Globe du meilleur réa­li­sa­teur. Sui­vront Le Clan des irré­duc­tibles (1971), De l’influence des rayons gam­ma sur le com­por­te­ment des mar­gue­rites (1972), L’Affrontement (1984) et La Ména­ge­rie de verre (1986).

Au-delà de l’écran, c’est un homme d’action et de cœur que le Fes­ti­val de Deau­ville choi­sit de mettre en lumière. En 1982, il crée Newman’s Own, une entre­prise ali­men­taire rever­sant l’intégralité de ses béné­fices à des œuvres cari­ta­tives. Il est éga­le­ment le fon­da­teur du Serious­Fun Children’s Net­work, un réseau mon­dial per­met­tant aux enfants atteints de mala­dies graves de béné­fi­cier gra­tui­te­ment de séjours de vacances dans des centres médi­ca­li­sés.

Asso­cia­tion recon­nue d’u­ti­li­té publique, L’ENVOL est membre de ce réseau et pour­suit la mis­sion de l’ac­teur en France. Depuis 1997, elle a offert des colo­nies de vacances médi­ca­li­sées et séjours de répit gra­tuits à plus de 40 000 enfants malades et membres de leurs familles.

Pour célé­brer la mémoire d’un homme d’exception, dont l’influence per­dure tant dans l’histoire du ciné­ma que dans les enga­ge­ments soli­daires qu’il a fait naître, le Fes­ti­val de Deau­ville orga­ni­se­ra une céré­mo­nie en son hon­neur le mer­cre­di 10 sep­tembre, en pré­sence de sa fille, Clea New­man, ambas­sa­drice de cet héri­tage humaniste.

Plu­sieurs des films ayant jalon­né sa car­rière seront éga­le­ment pré­sen­tés à cette occa­sion pen­dant le Festival.