Le cinéma Tamoul
Le cinéma tamoul est l’industrie du cinéma basée dans le Tamil Nadu en langue Tamoul. Il est basé à Chennai (ex Madras) et est surnommé Kollywood.
Le premier film Tamoul Keechaka vadam, film muet, a été réalisé par R. Nataraja Mudaliar en 1916. Le film parlant Kalidas est le premier à avoir été diffusé le 31 Octobre 1931, sept mois après le premier film parlant Alam Ara. Vers la fin des années 30, la législation de l’état de Madras a voté l’Entertainment Tax Act. Le cinéma Tamoul a eu une grande influence sur les autres industries du cinéma indien faisant de Chennai le second QG du cinéma Hindi ou Sri Lankais.
Les films Tamouls sont mondialement diffusés en particulier à Singapore, au Sri Lanka, en Afrique du Sud, en Malaisie, au Japon, en Australie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord. Cette industrie a aussi inspirée des réalisateurs tamouls vivant en Malaisie, à Singapore, en Europe et en Amérique.
Les studios cinématographiques de Chennai sont surveillés par des législations tels que le Cinematography Film Rules de 1948, le Cinematography Act de 1952 et le Copyright Act de 1957. Dans le Tamil Nadu, le prix des tickets est contrôlé par le gouvernement.
La langue Tamoule est reconnue pour avoir été la langue des grandes histoires mythologiques et des pièces de théâtre au cours des siècles. La forme aboutie et le thème de ces spectacles ont permis un grand succès auprès du public. La musique et la danse ont été la grande source d’inspiration de ce cinéma.
Le Bharata Natyam, la danse indienne classique, est la forme de danse la plus ancienne de l’Inde et s’est ensuite étendue à travers tout le pays. De plus, les romans et les livres écrits par de grands auteurs sont généralement source d’inspiration pour les films dont certains sont entièrement adaptés. Les anciens récits mythologiques du Mahabharata et du Ramayana ont exercé une grande influence dans l’imaginaire du public et particulièrement dans la forme de la narration.
Il y a donc une grande tradition de narration mythologique historique, de chant et de danse. Alors que les réalisateurs américains s’efforcent de réaliser des films réalistes, les réalisateurs tamouls se concentrent plutôt sur l’illusion et la fiction.
Le premier film à avoir été distribué dans l’ensemble du pays est Chandralekha en 1948. Environ 5000 films tamouls ont été produits au XX è siècles. Les films tamouls ont aussi été régulièrement traduits en d’autre langues ce qui améliore sa diffusion. On constate de plus l’utilisation croissante de l’Anglais dans ces films. Les films tamouls ont constamment gagné en popularité parmi la population Sud-est asiatique. Depuis Chandralekha, Muthu est le second film à avoir été traduit en japonais (Odoru Maharaja) et rapporte plus d’1,6 million de dollars en 1998. En 2010, Enthiran rapporte 4 millions de dollars en Amérique du Nord.
De nombreux films tamouls ont été sélectionnés en tant que représentant dans de nombreux festivals de films à travers le monde tel que Kannathil Muthamittal de Mani Ratnam. Kanchivaram en 2009 a été sélectionné au Toronto International Film Festival. Les films tamouls ont été choisis pour représenter l’Inde à huit reprises dans la catégorie des meilleurs films étrangers aux Academy Awards. Le film Nayakan5 de Mani Ratnam a été désigné dans la liste des 100 meilleurs films de tous les temps par le Time Magazine. En 1991, Marupakam réalisé par Sethu Madhavan est devenu le premier film tamoul à remporter le National film Award en tant que meilleur film et ça s’est répété avec Kanchivaram en 2007.
Les films tamouls ont aussi une assez grande popularité dans les états voisins tels que le Kerala, le Karnataka, l’Andhra Pradesh et d’autres états tels que le Mahārāshtra, le Gujarat et New Delhi.
De nombreux films tamouls ont inspiré d’autres industries pour des remakes. On estime d’après le Manorama Yearbook 2000 qu’environ 5000 films tamouls ont été produits durant le XXe siècle. Les films tamouls ont aussi été doublés en d’autres langues pour s’étendre à d’autres publics. Ils ont aussi pu imposer un style musical qui leur est propre.
5 Affiche du film Nayakan, de Mani Ratnam interprété par Kamal Hassan -source : filmigoris.net
Dans Nayakan de Mani Ratnam (1987) , le réalisateur s’inspire du Parrain pour raconter l’histoire vraie d’un mafieux tamoul. Un succès, dont la musique émouvante a été composée par Ilayaraja, et une interprétation de l’acteur populaire Kamal Hassan. Il est distingué comme un des 100 meilleurs films du monde par le Time, qui arrive à être à la fois hollywoodien dû àl’influence de Coppola et profondément indien.
Le cinéma Telugu
Le cinéma Telugu, aussi surnommé Tollywood est l’industrie an langue Telugu de l’état de l’Andhra Pradesh et du Telangana basé à Hyderabad.
Le premier film Telugu est un film muet de Raghupathi Venkaiah Naidu Bhishma Pratigna en 1921. En 1933, l’East India Film Company produit son premier film, Savitri en Telugu. Ce film tourné à Calcutta a été réalisé par le père du théâtre Telugu Chittajallu Pullaiah. Ce blockbuster a été récompensé au Festival du Film de Venise. Moola Narayana Swamy et B.N.Reddy ont fondé le studio Vijaya Vauhini en 1948 à Chennai. Le doyen du film indien L.V.Prasad qui a commencé sa carrière avec le film Bhakta Pralhada a fondé Prasad Studios dans cette même ville. Depuis, l’industrie de film Telugu s’est définitivement déplacée de Chennai vers Hyderabad dans les années 90.
L’acteur multilingue Vuppaladadiyam Nagaiah est l’un des acteurs les plus célèbre du cinéma du Sud de l’Inde. Patala Bhairavi est le premier film du sud de l’Inde à avoir concouru au premier “India International Film Festival”. De nombreux films Télugus ont été désignés parmi les plus grands films indiens tels que Patala Bhairavi (1951), Malliswari (1951), Devadasu (1953), Nartanasala (1963), Maro Charithra (1978), Sankarabharanam (1979), Sagara Sangamam (1983), et Siva (1989). Subbarami Reddy reçoit le National Award du meilleur film pour avoir produit Bhagavad Gita.
Le premier studio du Sud de l’Inde a été fondé en 1936 par Nidamarthi Surayya à Rajahmundry dans l’Andhra Pradesh. Durant les années 2005, 2006, 2008 et 2014 cette industrie a produit le plus grand nombre de films devant l’industrie Bollywood.
L’acteur Akkineki Nageswara Rao développe Annapurna Studios. Cette industrie est l’une des trois plus importantes industries en Inde. Environ 245 films Télugus ont été produits en 2006, le record pour l’Inde cette année. Les studios de films à Hyderabad, développés par D.Ramanaidu et Ramoji Rao ont permis une production de films de manière prolifique .De nombreux succès Telugus ont attiré les autres industries Hindi, Bengali, tamoul, Malayalam et Kannada à réaliser des remakes.
Le cinéma digital est entre les mains de la société UFO Moviez distribué par Southern Digital Screen (SDS) et a numérisé de nombreux complexes cinématographiques à travers l’Andhra Pradesh. Les plus grands instituts du cinéma indien se trouvent en partie dans cette région notamment l’Institut du film et de la télévision du Telangana, l’Institut du film et de la Television, Le « Ramanaidu Film school » et l’« Annapurna International School of Film et Media ». L’Andhra Pradesh possède environ 2800 salles de cinéma.
Cette industrie détient le record du monde Guinness du plus grand nombre de films produits. Le Prasads IMAX situé à Hyderabad est l’un des écrans les plus grands du monde. Cette industrie tient aussi une conférence en collaboration avec le Motion Picture Association of America pour combattre le piratage vidéo.
Des films récents tels que Dookudu(2011) et Eega(2012) ont chacun rapporté approximativement 15 millions d’euros au box-office. Le film Baahubali sorti en 2015 de S.S.Rajamouli est devenu le film le plus cher de l’histoire du cinéma indien et aussi du plus grand succès au Box-office. Il a été diffusé pour la première fois au .
Le Nandi Awards est la céremonie de récompense la plus prestigieuse de la région et est présentée au Lalitha Kala Thoranam à Hyderabad en Inde. En 2013, le film Mayabazar est distingué comme étant l’un des meilleurs films de tous les temps. Cette industrie mélange folklore, fantaisie, mythologie et films mélodrames. Ces films sont souvent récompensés dans des festivals internationaux. Nartanasala a remporté la récompense de la meilleure direction artistique au festival de film de Jakarta et Ummadi Kutumbam a été sélectionné par la fédération indienne de film au Moscou Film Festival de 1967. Thilaadanam remporte une récompense au 7ème Festival du Film International de Busan. Sankarabharanam remporte le prix du public au Film Festival de Besançon en 1981.
Le cinéma Kannada
Le Kannada est la langue de l’état du Karnataka. Son industrie est aussi surnommée Chandavana. En 2013 , son industrie cinématographique basée à Bangalore produit plus de 100 films. Cependant la notoriété de cette industrie cinématographique reste inférieure à celle de ses états voisins que sont l’industrie Tamoule et Telugu. Les films kannada sont diffusés sur environ 950 écrans dans l’état du Karnataka et certains en faveur de la diaspora locale résidant aux Etats-Unis, en Australie, en Allemagne ou au Royaume-Uni. Cette industrie est surtout connue pour son travail littéraire. Certains de ses travaux ont reçu des éloges importantes dont on peut citer par exemple B. V. Karanth’s Chomana Dudi (1975), Girish Karnad’s Kaadu (1973),Pattabhirama Reddy’s Samskara (1970) (inspiré d’un roman de U.Ananthamurthy qui a reçu un Leopard de Bronze au Film Festival de locarno et Ghatashraddha de Girish Kasaravalli en 1977 qui ont gagné les Ducats Award et le Manneham Film Festival en Allemagne.
De nombreus réailisateurs ont révolutionné l’industrie du film Kannada et sont reconnus pour leur travail tels que Puttanna Kanagal, G. V. Iyer, T. S. Nagabharana, P. Sheshadri.
En 2012, FilmsDivision produit un film de 93 minutes sur B.V Karanth aussi appelé Baba. Le film est basé sur son autobiographie appelé Illiralaare, Allige Hogalaare écrit par le célèbre écrivain kannada Vaidehi.
L’actrice Kannada Umashree remporte le National Awards pour le film Gulabi Talkies en 2009. Le film, aussi diffusé au Festival Cinefan d’Osian remporte 3 oscars dont celui de meilleur film, meilleure actrice et meilleur acteur. Le cinéma Kannada a célébré ces 75 ans d’anniversaires à Bangalore le 1er mars 2009 sous la direction de Ravichandran. Celui-ci a attiré de nombreux spécialistes de cinéma tels que des acteurs et des réalisateurs.
Le cinéma Malayalam
Le cinéma Malayalam est le cinéma de l’Etat du Kerala dans le Sud de l’Inde et est dédiée aux productions de films dans cette langue. Bien que cette industrie soit moins importante que celle de ces voisins tamouls ou télugus, elle a gagné une grande réputation dans le monde du cinéma grâce à sa finesse technique.
Les films Malayalam sont surtout diffusés en Inde mais certains d’entre eux sont aussi diffusés dans les pays du Golf, en Australie, Aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni. Des films tels que Marana Simhasanam et Vanaprastham ont été diffusés dans la section Un certain regard au Festival de Cannes 99. Ce même film remporte la caméra d’or pour cette année.
En 1982, Elippathayam remporte le Trophée Sutherland au London Film Festival ainsi que le Most Original Film par la British Film Institute en 1982. Guru de Anchal Rajiv en 1997 et Adaminte Makan Abu de Salim Ahamed en 2011 ont été envoyés par l’Inde dans la catégorie des meilleurs films en langue étrangère aux Academy Awards. Le réalisateur Adoor Gopalakrishnan remporte l’International Film Critics Prize pour ses longs métrages tels que Mukhamukham en 1984, Kathapurusham en 1995 et Nizhalkkuthu en 2002.
D’autres films recevront des récompenses tel que Chemmeen en 1965 qui reçoit le Certificat du Merite au Festival du Film International à Chicago et la médaille d’or au Festival de Cannes pour le meilleur montage cinématographique.
Piravi en 1982 gagne 3 2récompenses internationales incluant la Caméra d’or et la mention Speciale au Festival de Cannes en 1989. Swaham en 1994 gagne le Bronze Rosa Camuna au meeting du film de Bergamo en Italie. Le premier film 3D produit en Inde My Dear Kuttichathan en 1984 a été réalisé en malayalam.